De plus en plus de français s’expatrient. Les photos de personnes expatriées sous les cocotiers, dans des endroits de rêves, leurs récits idylliques ne cessent de fleurir sur la toile.

Mais derrière tout cela, se cachent parfois de grandes souffrances. C’est ce qu’on appelle le « blues de l’expat ».

Ce phénomène est plus répandu qu’on ne le pense. Il est défini par de nombreuses difficultés vécues par les personnes expatriée face à la perte de repères : sentiment de grand vide, de solitude, d’impuissance, choc culturel, isolement, dévalorisation, peur de l’échec, tristesse… Certains symptômes peuvent également apparaître tels que des crises d’angoisses, des troubles du sommeil, d’alimentation, des maux de tête, de ventre, de dos, une baisse de l’estime de soir, etc.

En effet, il est difficile de s’adapter à un environnement inconnu. La distance avec la famille et les proches créé un manque. Le renoncement à son travail et ses ambitions professionnelles entrainent parfois des doutes. La confrontation à une culture différente, à des valeurs étrangères aux siennes est souvent déstabilisante. L’expression dans une langue non maternelle n’est pas évidente, etc. Tous ces facteurs entrainent un état appelé «le blues de l’expat », état ressenti de manière plus ou moins intense.

– Différents types de « blues de l’expat »

L’état de « blues de l’expat » peut être passager, c’est le contre coup de l’excitation ressentie au début de l’aventure. Il peut être ponctuel et surmontable, en se manifestant de manière sporadique. Ou il peut être chronique : le spleen et les frustrations deviennent alors de plus en plus régulières et handicapantes.

– Comment éviter que le « blues de l’expat » ne s’installe ?

Chaque cas est particulier, il est difficile de trouver un remède universel. Cependant, une piste peut être : l’acceptation et l’auto-compassion.

Après tant d’idéalisation et de projections dans sa nouvelle vie, il est parfois difficile pour la personne expatriée de lâcher-prise avec l’idée qu’elle s’était faite de son aventure. Cela créé l’accumulation de nombreuses frustrations et de fortes déceptions. Il est bien sur difficile de s’épanouir dans cette situation. Le plus important est donc d’accepter les imperfections de sa vie et d’accueillir ses propres limites. Il est normal de vivre des périodes difficiles en tant qu’expatrié car la perte de repères est fondamentalement déstabilisante. Il est donc nécessaire de recevoir avec ouverture et auto-compassion ces moment de « downs ».

Accepter la réalité c’est se permettre de s’y adapter et de s’y épanouir plus facilement en surmontant les difficultés. L’acceptation libère de l’énergie plutôt que de la dépenser à combattre les moments de moins bien.

Dans ces moments de « downs », osez partager vos émotions. Vous n’avez aucune raison d’en avoir honte. Tournez-vous vers un proche ou un professionnel pour trouver une oreille attentive qui vous écoutera avec bienveillance. Un professionnel peut vous aider à reprendre confiance en vous et à apprécier votre aventure d’expatrié.