15 octobre 2015 | Martin Tissier Pour un voyage à la découverte de la Chine, s’il y a un site historique à ne pas rater, c’est indéniablement la grande muraille. Petits conseils pour profiter pleinement de la journée et de la splendeur de l’une des sept nouvelles merveilles du monde. De Pékin au pied de la muraille Pékin est le point de départ idéal pour un tour sur la Grande Muraille. Ce mur de défense de plus de 6000 kilomètres érigé sur ordre de l’empereur Shi Huangdi pour contrer l’invasion des Mongols est aussi l’une des constructions les plus titanesques de tous les temps, et elle mérite indéniablement une randonnée… musclée. L’intégralité du site n’est pas praticable, certaines parties étant complètement tombées en ruines. Sur quelques-uns des tronçons rénovés, des escaliers en bois ont été aménagés afin de faciliter l’accès, et des restaurants ont même ouvert au pied de la muraille pour les foules de touristes qui envahissent les lieux tout au long de l’année. Mais les plus aventureux, qui recherchent de l’authentique devront demander quels endroits précis escalader pour apprécier toute la dimension et la beauté de l’édifice. Le bus 916 pris à la station de métro de Dongzhimen dans la capitale chinoise, puis un taxi, conduisent les visiteurs à Jiankou, au pied des montagnes. Il faut encore une heure d’une rude montée sur un sentier très escarpé dans la forêt et sous le soleil pour atteindre le bas de la muraille. Là, une échelle en bois payante (5Y/personne) est l’unique moyen de grimper. Au sommet, il faut prendre vers la droite en direction de Mutianyu. La randonnée sur la muraille, magnifique, mais sportive Les choses sérieuses peuvent commencer, et les bonnes jambes travaillent dur ! Il faut être prêt à jouer aux explorateurs et aux aventuriers, car sur les parties non rénovées, les pierres sont assez instables, et un peu d’escalade n’est pas exclu par endroits. Il faut prendre son temps et être prudent, et tout se passe sans anicroche. Le périple se poursuit ainsi, entre grimpées et descentes, le mur suivant toutes les crêtes des montagnes. Lorsque le temps est dégagé, quelques panoramas magnifiques sur le célèbre monument font de cette randonnée un vrai régal. L’aventure s’achève sur le site de Mutianyu, une des parties rénovées qui reflète assez fidèlement l’aspect initial de l’œuvre. Et s’il fait encore clair, ce point permet de voir la construction se profiler à l’horizon. Petites recommandations Attention aux escrocs qui promettent la visite de prétendues zones secrètes interdites inexistantes, mieux vaut suivre le circuit classique, qui a donné pleine satisfaction à des milliers de gens ! Mais surtout, une vérification des prévisions météo s’impose avant toute sortie, car en cas de pluie et de brouillard, les conditions de visibilité sont médiocres, ôtant tout plaisir à la balade. Il faut partir assez tôt pour ne pas avoir à se précipiter, 6 heures en moyenne sont nécessaires. Pour le retour, les chauffeurs de taxi proposent généralement la récupération des touristes à Mutianyu, à condition de ne pas revenir trop tard. À défaut, d’autres véhicules attendent, permettant aux retardataires épuisées de se partager le transport.