Il est impensable d’avoir voyagé dans le pays le plus bouddhiste du monde sans avoir fait un saut dans quelques-uns des milliers de temples répartis sur le territoire. Délaissant les îles de rêve et les plages paradisiaques, les voyageurs préfèrent s’arrêter à Bangkok pour explorer le patrimoine religieux de la Thaïlande. Ils commenceront leur circuit par le temple le plus sacré du pays : Wat Phra Kaeo. Ce magnifique bâtiment est l’hôte du Bouddha d’émeraude qui change d’apparence selon les saisons. En été, il se pare d’une couronne de bijoux. En hiver, il est recouvert d’un châle de couleur dorée, et pendant la saison des pluies, il est vêtu d’une robe d’un même ton. Après avoir posé les yeux sur cette très vénérée statue, les touristes contempleront toutes les dorures et les superbes mosaïques qui ornent le temple. Prochaine étape : le Wat Pho, un bel édifice accolé au Wat Phra Kaeo qui abrite le Bouddha couché de 46 m de long et recouvert de feuilles d’or. Les voyageurs admireront ce prestigieux lieu de dévotion, tout en déambulant dans le parc qui l’entoure et qui est parsemé de petits temples accueillant des moines en prière. En poursuivant leur périple, les promeneurs aboutiront au chedi de Phra Pathom , qui n’est pas un temple en soi, mais un stupa, un monument bouddhiste en forme de dôme. Situé à l’ouest de la ville, ce plus haut stupa du monde est un lieu de pèlerinage préféré des adeptes, puisqu’il abrite les reliques de leur chef spirituel.

Une autre ville, d’autres temples

Après Bangkok, l’aventure continue dans l’historique ville d’Ayutthaya, là où se dresse l’un des premiers et plus célèbres temples bouddhistes de la Thaïlande : le Wat Chai Watthanaram. Il fut construit en 1630 sous le règne de Prasat Thong, en hommage à sa mère. Sa construction a pris près de deux décennies. Pillé par les Birmans en 1767, le stupa a su garder une splendeur inouïe, attirant chaque année des milliers de touristes en voyage en Thaïlande. Ces gens, curieux de découvrir la culture thaïlandaise, prolongeront leur tournée en franchissant le seuil du Wat Phra Si Sanphet. Il fut fondé au XVe siècle par le roi Borom Traï Lokanat à Ayutthaya, qui est aussi l’ancienne capitale royale de la Thaïlande. En 1500, le monarque Rama Thibodi II a installé dans l’un de ses sanctuaires un Bouddha en bronze, enduit de plaques d’or, baptisé « Phra Si Sanphet », d’où le nom du wat.

Visiter Sukhothaï et ses temples

Sukhothaï signifie « l’aube du bonheur ». Cette première métropole du royaume de Siam, nom ancien de la Thaïlande, est, depuis 1991, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Créée en 1238, à l’aube du XVe siècle, elle renferme d’innombrables temples bouddhistes, dont le Wat Chedi Chet Thaeo, qui se traduit par le « temple avec sept rangs de chedis ». Cela est dû aux nombreux reliquaires qui l’entourent et qui sont conçus pour conserver les cendres de la famille royale ainsi que les ossements de Bouddha. L’entrée, par contre, est ornée d’une image de Bouddha, protégée par le naga, un serpent sacré. Les touristes, après avoir parcouru ce monument chargé d’histoire, feront une halte dans l’enceinte entourée de verdure.