Le récit des aventures de Phileas Fogg et ses amis, écrit par Jules Vernes et publié en 1872, est devenu un grand classique de la littérature. Le roman raconte le périple d’un gentleman britannique, qui accepte le pari de faire le tour du monde en 80 jours. Savante alliance entre sciences et récit de voyages, domaine de prédilection de l’écrivain, l’histoire a été adaptée au cinéma, au théâtre.

 

L’histoire d’un pari

 

Un soir de 1872, Phileas Fogg, un célibataire londonien fortuné, est au Reform Club comme à son habitude. Un article du journal Morning-Chronicle raconte que le tour du globe peut désormais être réalisé en 80 jours.

 

Cet exploit est permis par le formidable essor des nouveaux modes de transports qui accompagne le début de la révolution industrielle en ce XIXe siècle, en particulier le chemin de fer, avec une nouvelle ligne indienne. À ce développement dans le domaine du transport s’ajoute en 1869 l’ouverture du canal de Suez. Le résultat est une réduction notable de la durée des trajets.

 

Le journal propose même un itinéraire combinant voie aérienne et vois ferroviaire pour découvrir le monde en un tour complet partant de Londres, en passant par Suez, l’Inde, Hong Kong, le Japon, les États-Unis, avant de revenir à Londres.

 

Un âpre débat conduit Phileas Fogg à relever ce défi insensé pour 20 000 livres, et s’engage à être de retour dans la capitale anglaise le 21 décembre à 20 h 45, exactement 80 jours à partir de ce 2 octobre. Il se met immédiatement en route en compagnie de son nouveau domestique français Passepartout.

 

Le challenge est vite relayé par les journaux, attirant l’attention de la police, qui soupçonne Fogg d’être le responsable du casse de la Banque d’Angleterre. Tout au long de son voyage, l’aventurier sera ainsi poursuivi par l’inspecteur Fix.

 

Une passionnante série d’aventures

 

Le gentleman joueur et son valet multiplient les moyens de transport pour atteindre l’Inde, où ils sauvent Mrs Aouda d’une mort certaine. Cette jeune princesse veuve était en effet sur le point d’être immolée dans le respect des coutumes locales.

 

À Hong Kong, les deux comparses sont accidentellement séparés, mais ils parviennent à se retrouver quelques jours plus tard à Yokohama, où Passepartout travaille comme acrobate dans un cirque.

 

Ils arrivent ensuite à San Francisco en pleine période d’élection, où Fogg a maille à partir avec le colonel Stamp W. Proctor, qu’il affronte plus tard à bord d’un train attaqué par les Sioux. Retenu captif, Passepartout est secouru par Fogg et plusieurs passagers. En retard sur son calendrier, Fogg s’empresse de prendre un bateau pour rejoindre son pays.

 

Arrêté par Fix dès son débarquement, il est rapidement relâché, l’inspecteur s’apercevant de son erreur. Manquant le train et convaincu de sa défaite, Fogg se résigne à rentrer et faire part de ses sentiments à Mrs Aouda.

 

C’est Passepartout qui prend conscience qu’en voyageant d’ouest en est, ils ont gagné un fuseau horaire, et sont par conséquent est en avance d’une journée. Philéas Fogg s’empresse alors de se présenter à son club pour clamer sa victoire.